Pratique de l'été 2019 – Rémi

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  • #277
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    Samedi 29 juin. Les cours sont terminés pour cette année, sauf pour celles et ceux qui participeront au stage à partir de demain. Pour les autres, dont je fais partie, la pratique d’été peut commencer, si on le souhaite…
    Aujourd’hui était annoncé comme la journée la plus chaude de la semaine sur Paris, mais il faisait toutefois encore suffisamment frais avant 11 heures, pas encore trop chaud en tout cas, pour s’autoriser un peu de pratique dans un parc. Et il n’en manque pas dans mon quartier… J’ai trouvé un coin de pelouse, sous les arbres évidemment, et j’ai effectué le premier duan, que je n’avais pas fait depuis quelque temps. Je l’ai refait ensuite en inversé, « en miroir », ce que je n’avais pas fait non plus depuis un moment. Puis j’ai refait de nouveau le premier duan, mais un peu plus vite. Pas « très vite », juste un peu plus vite. C’est quelque chose que j’avais déjà expérimenté, et je trouve que c’est intéressant. La rapidité n’annule pas la lenteur, elle s’additionne à elle, en quelque sorte, ce qui fait que l’on ressent les deux tout à la la fois et de façon distincte. Un peu comme si, mettant la main sous l’eau tiède, on distinguait l’eau chaude et l’eau froide. Je ne m’attendais pas du tout à cette perception, la première fois où j’ai mis un peu de rapidité dans le premier enchaînement, et cela m’avait surpris. Et je comprends de mieux en mieux qu’il y a plusieurs façons d’explorer le premier enchaînement.

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    #281
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    Dimanche 30 juin. Le temps redevient plus clément, et les températures sont plus supportables. Au moment où je suis sorti pour aller pratiquer, il s’est même mis à tomber quelques grosses gouttes, ce qui généralement annonce une pluie orageuse très prochaine. J’ai pensé être sorti au mauvais moment, mais il n’est finalement tombé que ces quelques grosses gouttes : le ciel n’avait eu qu’une toute petite envie de pleuvoir.
    Je suis allé dans un autre parc de mon quartier, et ai trouvé un autre coin d’herbe, sous d’autres arbres, un endroit généralement assez tranquille où j’étais déjà allé il y a précisément deux semaines. Ce dimanche-là, alors que je commençais le premier duan, un saxophone s’était fait entendre dans le parc : un musicien qui s’entraînait. Il y avait de nombreuses coupures, mais, lorsque la musique jouait, elle accompagnait assez harmonieusement ma pratique. Ça avait été un moment agréable et un peu étrange. Et ce n’est qu’en repartant que j’avais vu qu’il s’agissait d’une musicienne, et non d’un musicien.
    Pas de musique aujourd’hui pour accompagner la pratique. J’ai réalisé le deuxième duan, et il m’est venue cette idée à laquelle je ne m’attendais pas, alors que j’avais commencé depuis quelques petites minutes, que le deuxième enchaînement était d’une grande richesse de mouvements. Une idée qui me donnerait presque envie d’apprendre le troisième duan… Comme toujours avec le deuxième duan, j’ai eu un peu de mal avec la fin, et j’ai dû m’y reprendre deux ou trois fois pour retrouver les bons gestes. Ensuite, et un peu pour la forme, j’ai effectué le premier enchaînement, mais je n’étais plus très concentré.

    #282
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    Lundi 1er juillet. L’essentiel de ma pratique du jour a été de visionner le deuxième duan, afin de revoir un peu la fin de l’enchaînement. Il ne fait aucun doute qu’il me faudra le regarder de nouveau… J’ai l’impression qu’il faudrait le regarder un grand nombre de fois pour ne plus rien y apprendre, de toute façon…

    #283
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    Mardi 2 juillet. Je suis allé à l’endroit convenu pour la pratique d’été, un peu avant à l’heure dite, près des tables de ping-pong. Je savais que la probabilité qu’aucun autre pratiquant ne vienne était assez grande, mais ça n’a pas été un souci, et j’étais tout équanimité face aux deux termes de l’alternative, c’est-à-dire que quelqu’un vienne ou pas. Je suis sûrement en chemin vers la bouddhéité, je ne vois pas d’autre explication 😉
    Personne n’est venu, alors j’ai pratiqué trois quarts d’heure. Quelques exercices d’entraînement, puis le premier duan très lentement. Ensuite, j’ai réalisé le deuxième duan. Le visionnage du DVD, hier, m’a manifestement été bénéfique, pour les deux enchaînements.

    #284
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    Vendredi 5 juillet. Je trouve que le premier enchaînement, dès lors qu’on en connaît assez bien les mouvements, autorise de varier les modalités de pratique. On peut le faire lentement, très lentement, plus rapidement, en « miroir », on peut le faire en portant attention à sa verticalité, aux mouvements de son bassin, à ses déplacements… Il peut ainsi aisément servir de support à une pratique qui ne soit pas uniquement la réalisation des mouvements. Hier, dans un parc, j’ai aussi essayé le premier duan entouré de mouches et autres insectes volants, ce qui n’était évidemment pas volontaire, et qui n’a pas ma préférence 😉 Le temps était sans doute un peu orageux…
    Une pratique que j’effectue souvent, et pas uniquement en été, consiste à combiner le premier enchaînement avec un exercice de respiration de cohérence cardiaque. Le rythme de cette respiration est de 5 secondes à l’inspiration, et de 5 secondes à l’expiration. Il me semble que ce rythme peut très aisément s’appliquer au premier duan ainsi qu’aux treize postures, moins bien au deuxième duan en revanche. Dans le premier duan, il y a 55 respirations, c’est-à-dire 55 inspirations et 55 expirations, ce qui fait donc au total une durée, si on suit ce rythme, de 9 minutes et 10 secondes. Il ne serait pas aisé de faire l’enchaînement avec un chronomètre devant soi, mais, si on le précède de quelques respirations au rythme de la cohérence cardiaque, il n’est pas impossible, ensuite, de « viser », et parfois de viser juste, les 9 minutes et 10 secondes.

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    #287
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    Samedi 6 juillet. Pratique matinale, dans le parc Georges-Brassens où je n’avais jamais pratiqué jusqu’à présent. Il n’est pas toujours simple d’y trouver un coin un peu tranquille adapté à la pratique. C’est visiblement plus facile le matin, même si ce parc ne manque jamais de sportifs, qui courent principalement. Chacun son rythme… Très lent, de mon côté, pour le premier enchaînement qui a ouvert ma séance, nettement plus rapide pour le même premier enchaînement effectué en fin de séance. Entre les deux, un second duan, où j’ai encore une ou deux hésitations vers la fin. Un visionnage du DVD idoine devrait me rafraîchir un peu la mémoire.

    #289
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    Lundi 8 juillet. Il existe de très nombreux supports vidéo, que l’on peut trouver sur internet, pour guider l’exercice de cohérence cardiaque dont j’ai parlé dans un message précédent. Il ne serait vraiment pas pratique d’effectuer le premier enchaînement en visionnant une de ces vidéos, ce ne serait même pas faisable. Mais j’ai vu récemment une vidéo qui était accompagnée des sons d’un bol tibétain qui rythmait les 5 secondes de l’inspiration puis celles de l’expiration. J’ai alors cherché s’il existait des fichiers uniquement audio de tels sons, et j’en ai trouvé, de bonne qualité, et mis à disposition sur un site pour être gratuitement téléchargés. Des sons de bols tibétains, plusieurs variantes de rythme, et j’ai pris le fichier qui rythmait deux fois 5 secondes. Pour la petite histoire, le fichier faisait 5 minutes, je me suis débrouillé pour en faire un fichier de 12 minutes. Ça me permet ainsi d’accompagner le premier enchaînement, qui dure 9 minutes et 10 secondes si on le fait sur un rythme de cohérence cardiaque. Ça permet également d’accompagner les treize postures, dans lesquelles il y a 70 respirations, ce qui fait, en suivant un rythme de cohérence cardiaque, 11 minutes et 40 secondes.
    Le seule petite difficulté que j’ai pu remarquer, lorsqu’on effectue le premier enchaînement avec ce rythme, c’est au cinq moments où l’on « pousse » l’expiration, et où le rythme est donc un tout petit peu modifié. À mes yeux, toutefois, c’est assez mineure comme difficulté, et l’on peut aisément y remédier lors de l’enchaînement. De toute façon, mon intention n’est pas de pratiquer chaque fois ainsi, c’est juste une modalité parmi d’autres. Et puis… ce n’est qu’une pratique personnelle, que d’autres pratiquants pourraient expérimenter ou adopter, mais qui n’a pas vocation à devenir un modèle ; une pratique personnelle née de la rencontre fortuite entre la pratique du premier enchaînement, où la respiration a une place importante et est très régulière, et les exercices de cohérence cardiaque, pratique qui, elle, semble (je n’en suis pas un expert) relever plutôt du domaine de la sophrologie.

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    #297
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    Mercredi 10 juillet. Hier matin, j’ai visionné les exercices de base qui sont sur le DVD des treize postures, ce que je n’avais pas fait jusqu’alors. Étant donné que le mardi est le jour qui a été convenu pour la pratique d’été, et qu’il a par ailleurs été indiqué par l’association qu’il n’y aurait pas cette année d’assistants pour animer cette pratique, j’avais en tête qu’il n’était pas impossible qu’il me revienne d’endosser le rôle d’« ancien » pour des pratiquants moins anciens. Je ne pensais pas vraiment que des pratiquants viendraient, mais, au cas où, je préférais avoir un peu rafraîchi ma mémoire… et c’est de toute façon toujours intéressant de réviser. Parmi ces exercices, il y en a un que je ne me souviens pas avoir déjà effectué en cours, celui qui s’appelle « descendre dans sa jambe gauche puis dans sa jambe droite ». Ça ne me semble pas être celui qui me serait le plus simple à réaliser, mais je l’essaierai sans doute tout de même un jour prochain.
    Arrivée la fin de journée, au lieu de rendez-vous convenu pour cette pratique d’été j’ai eu la surprise et le plaisir de voir que Mai et Charlie étaient là. Nous fûmes rejoints un peu plus tard par Aïda, alors que nous étions en train de faire à ce moment-là le premier duan.
    Avant de débuter notre pratique, nous avons échangé quelques mots, entre autres au sujet de la petite difficulté ou gêne qu’il peut y avoir à pratiquer seul dans un lieu public, un jardin en général, en raison de l’aspect un peu ostentatoire ou inhabituel des enchaînements (tandis que d’autres personnes n’hésitent pas, elles, à se mettre torse nu pour faire des exercices de musculation !…). De mon côté, cette gêne ne m’est pas étrangère, et j’essaye toujours de trouver un endroit pas trop « exposé », un peu à l’écart, pour pratiquer. Mais je pense aussi que l’habitude peut faire disparaître cette gêne. Et sachant qu’en règle générale les effets de l’habitude ne se constatent pas sur le moment, il arrivera donc peut-être un jour où je constaterai que cette légère gêne de pratiquer en public a disparu depuis quelque temps… Affaire à suivre, comme on dit…
    Pour l’heure, et avec l’acquiescement sans réserves de ses deux compagnons du moment, Charlie « endosse » le rôle d’ancien. Nous faisons quelques exercices de base, que nous terminons par trois exercices de la boxe de la grue blanche, ceux que nous effectuons de temps en temps lors des cours, et que les adhérents qui voudraient se rafraîchir la mémoire peuvent retrouver dans le bulletin n°9.
    Des enfants jouent au ballon, une adolescente s’entraîne à la boxe, des personnes s’installent pour piqueniquer, d’autres jouent au ping-pong, la température est clémente… nous effectuons les treize postures, puis les premier et deuxième duans. Nous faisons même le tout début du troisième duan, qui n’est pas vraiment pour l’instant dans le périmètre de mes connaissances…

    #303
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    Jeudi 11 juillet.
    La fin du premier enchaînement approche.
    Je viens de cueillir, et maintenant mon poids se porte sur ma jambe droite.
    J’avance mon bras gauche afin de saisir le coude de mon invisible adversaire.
    J’avance ma jambe gauche, en équilibre sur ma jambe droite.
    Je deviens échassier, un échassier chasseur.
    Le geste est d’une extrême lenteur.
    Il n’y a plus de passé, il n’y a pas encore d’avenir.
    Seul existe cet instant présent, où immobilité et mouvement se combinent.
    Et tel le félin guettant sa proie, j’avance sans bouger.
    Suspension du temps à laquelle je me suspends.
    Je tords.
    Mon poids maintenant se reporte dans ma jambe gauche, je lève ma jambe droite.
    Je suis toujours cet échassier.
    Avec une extrême lenteur du geste, mon bras droit accompagne ma jambe droite.
    Je prépare l’attaque.
    Mon bras gauche porte en lui l’éclat de l’éclair.
    À l’extrême lenteur pourrait succéder l’extrême rapidité.
    Mais il n’y a pas d’adversaire, alors je poursuis mon chemin.
    Mouvement après mouvement, chaque geste en son temps.
    Goûtant la lenteur et la fugacité du présent, autre nom de l’éternité.

    #306
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    Vendredi 12 juillet. Pratique estivale hier soir avec Fabienne, dans le parc André-Citroën, une petite heure avec quelques exercices de base, un premier duan et le deuxième presque entièrement. Une pratique de reprise pour Fabienne, une pratique quotidienne en ce moment de mon côté, pratique quotidienne qui se fait sous différentes modalités. Et parfois, il s’agit simplement d’effectuer dans mon appartement le premier duan, comme une sorte de moment méditatif ou de recueillement. Mais l’esprit a des facilités à s’échapper, dans un environnement connu, en effectuant des gestes eux aussi connus, gestes alors effectués, quelquefois, en « pilotage automatique » ou presque. J’ai constaté que la réalisation du premier enchaînement en miroir permettait de retrouver un peu de concentration, car si on pense à autre chose, ça ne marche plus très bien… jusqu’au jour, peut-être, où on devient capable de le faire également en pilotage automatique. Pour ma part, je n’en suis pas encore là, et c’est tant mieux.
    Je ne suis probablement pas le seul à avoir constaté que la pratique en extérieur pouvait perturber la bonne réalisation des enchaînements, jusqu’à parfois faire oublier des gestes que pourtant on connaît bien lorsqu’on se trouve entre les quatre murs du gymnase. Les repères physiques changent, et il y a un « environnement », d’autant plus l’été, dans un jardin, en fin de journée, environnement qui n’a rien de comparable, et c’est heureux, avec l’ambiance neutre d’un gymnase… C’est certainement une des vertus de la pratique en extérieur que de nous faire réaliser combien nous nous appuyons sur des repères externes pour réaliser les enchaînements. Je formule l’hypothèse, peut-être pas complètement farfelue, qu’il nous faudrait de temps en temps nous attacher à trouver en nous les repères physiques, les diagonales, les cardinales, pour pratiquer. Ce n’est pas gagné d’avance, mais je vais probablement essayer…

    #314
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    Dimanche 14 juillet. Coup de mou dans la pratique. Ce n’est pas le titre d’un roman de gare que je serais actuellement en train de lire, je ne suis d’ailleurs pas sûr d’en avoir déjà lu un, mais le constat qu’il y a en effet un « coup de mou », une petite baisse de régime. L’allant est toujours là pour l’instant, mais il y a un petit ralentissement dans l’élan. Ou le contraire.
    Pour pallier le manque d’entrain à aller pratiquer dans un parc, je me suis assis sur un tabouret, et je me suis imaginé faisant le premier puis le deuxième enchaînements. Ça n’a pas toujours été simple, et il y a eu des passages sur lesquels j’ai dû revenir (en pensée) pour les effectuer d’une manière qui me semble à peu près convenable (le singe bat en retraite, par exemple).
    D’après ce que j’ai lu et entendu, ce sont les mêmes zones du cerveau qui sont activées lorsqu’on fait un geste ou lorsqu’on imagine le faire. Le cerveau ne ferait alors pas la différence entre un geste effectué réellement et le même geste simplement imaginé. Mais si le cerveau ne fait en effet pas la différence entre le geste agi et le geste imaginé, cela pourrait signifier qu’imaginer la réalisation d’un enchaînement n’est peut-être pas une modalité par défaut et que cela pourrait donc représenter un intérêt pour l’apprentissage. Et de toute façon, il semble assez certain que visualiser ou imaginer un mouvement permet de mieux le mémoriser. À quand un cours, ou, disons, une partie du cours durant laquelle nous resterions sans bouger, assis ou debout, à imaginer que nous pratiquons ?… 😉

    #325
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    Lundi 15 juillet. C’est sans doute d’une grande banalité, mais il me semble constater que la pratique régulière peut être bénéfique. Il y a une différence entre le savoir et l’éprouver, et je crois que je suis en train de l’éprouver, ces jours-ci, alors que j’essaye de pratiquer au moins un peu, et parfois davantage, chaque jour. Le premier des bénéfices, évident me concernant, c’est la mémorisation des enchaînements. Mais il est sans doute plus difficile de savoir avant qu’on ne les constate quels seront les autres effets d’une pratique régulière…
    Quoi qu’il en soit, ces deux dernières semaines, j’ai intégré que les bras se lèvent dans le prolongement du corps, et que si le mouvement du bras va vers l’arrière, c’est la taille qui bouge et non l’épaule qui force vers l’arrière.
    Et hier, pour la première fois de façon explicite, j’ai compris qu’il fallait chercher à être précis dans ses mouvements, et que cette précision – c’est en tout cas l’impression que j’ai eue – était une manière d’« habiter » le geste, d’y être plus présent, d’en être davantage conscient. Ça, c’était hier, à voir si ça se confirme dans le temps…

    #337
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    Mercredi 17 juillet. Hier, mardi, pour la pratique d’été, nous étions six participants ! Il n’est pas certain que nous parvenions à être aussi nombreux les prochaines fois. Peut-être à la fin du mois d’août…
    Les températures étaient clémentes, une clémence qui reviendra sans doute, mais visiblement pas la semaine prochaine, où les températures, au vu des prévisions, devraient être une nouvelle fois très difficiles à supporter… La pelouse, quant à elle, était moelleuse et accueillante… Et, en très grande partie sous la houlette de Charlie, nous avons donc pratiqué. Ça a été un chouette moment.

    #346
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    Dimanche 21 juillet. C’est un petit square de mon quartier où je n’étais jamais entré jusqu’à présent, un petit square comme il y en a beaucoup à Paris, des sortes d’oasis qui passeraient presque inaperçues.
    Il a une seule entrée, on ne peut donc pas le traverser, et il se découpe en deux parties bien distinctes : d’un côté, un espace essentiellement destiné aux enfants, et, de l’autre, un espace grand comme à peu près un gymnase. Au milieu de cet espace, où la pelouse n’est pas en grande forme en ce moment, trône un très beau platane.
    Personne ne semble venir là, il n’y a d’ailleurs qu’un seul banc, dans un coin, alors qu’il y aurait tout de même de la place pour qu’il y en ait plusieurs… Et même s’il est visiblement peu fréquenté, ce square est néanmoins très bien entretenu, il est très fleuri, et on peut notamment y admirer de magnifiques tournesols.
    Cet espace, celui où trône le platane, est entouré d’une caserne de gendarmerie, d’une église, perpendiculairement à la caserne, et d’un club de boulistes, parallèlement à cette même caserne. Le quatrième côté, c’est la rue. Pour la petite histoire – une histoire personnelle, mais rapporter une histoire personnelle est sans doute possible, tant qu’elle reste décente, d’autant plus qu’il passera par ce forum à peu près autant de personnes que dans le petit square dont je parle aujourd’hui –, pour la petite histoire, donc, habitait dans cet immeuble, juste en face de ce square, une jeune femme que j’aimais beaucoup, qui en tout cas comptait beaucoup pour moi. Les trop rares fois où nous nous sommes vus ces dernières années ne m’ont pas donné l’occasion de lui dire ce que je ressentais, et étant donné qu’elle a maintenant déménagé en province, je sais que je ne la reverrai jamais, et que je n’aurai donc jamais l’occasion de le lui dire. Ce n’est pas grave, ce n’est pas douloureux, même si je serais très heureux de la croiser de nouveau, mais, ce qui est tout de même très singulier à mes yeux, c’est de me retrouver dans cet endroit, qui semble devoir me convenir pour la pratique, précisément dans cet endroit où je n’étais jamais venu jusqu’à présent.
    Enfin… que cet endroit me convienne, je vais voir si cela se confirme. Car, outre le fait que je pourrais être traversé par le sentiment que j’y viens trop tard, que j’aurais dû y venir avant, il se pourrait aussi que je sois un peu ennuyé que personne n’y passe. Il y a une différence entre un endroit un peu tranquille et un endroit où il n’y a personne…
    Quoi qu’il en soit, hier, pour la deuxième fois de la semaine, je suis allé pratiquer dans ce square. Il a plu quelques gouttes, mais, sous le platane, j’étais vraiment bien abrité. Après quelques exercices de base, j’ai effectué deux fois de suite le deuxième duan. J’ai l’impression que je commence à bien le connaître, notamment la fin – mouvements et respiration – qui, il y a peu encore, me posait quelques difficultés. J’ai essayé de ne pas faire mes changements de direction par rapport aux repères extérieurs, mais par rapport à l’endroit où je me trouvais en « pensant » et en anticipant ces changements : demi-tour, quart de tour, huitième de tour, un quart et un huitième, trois quarts de tour… J’ai aussi essayé, le plus souvent possible, de penser à être précis dans la réalisation des gestes. Orientation et précision. Peut-être l’intitulé d’un futur texte poétique dont je n’ai pas la moindre idée pour l’instant…

    #355
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    Mardi 23 juillet. Le temps de ces jours-ci ne favorise guère la pratique en extérieur, même s’il fait sans doute meilleur dans les parcs, sur une pelouse, entouré de verdure. Mais il faut s’y rendre, traverser la fournaise, ce qui n’est pas à ma portée pour ma part… Je ne sais pas s’il y aura beaucoup de pratiquants ce soir. Mais si on ne peut pratiquer dehors, il est possible de pratiquer tranquillement chez soi sans doute, en méditant, en regardant les vidéos, en faisant le premier duan… Pour l’heure, c’est le temps de patienter, de laisser passer la vague de chaleur.

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