Bienvenue sur le site de l’Association de Tai Chi Chuan de Paris › Forums › Paroles de pratiquants › Pratique de l'été 2019 – Rémi
- Ce sujet contient 18 réponses, 2 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Rémi, le il y a 5 années et 3 mois.
-
AuteurMessages
-
29 juillet 2019 à 21 h 33 min #416RémiMaître des clés
Lundi 29 juillet. La canicule a fait son œuvre. Je ne suis sans doute pas le seul à en être sorti exténué. Hier, dimanche, je me suis mis en chemin pour aller pratiquer un peu, mais les douleurs étaient trop grandes, j’avais les muscles endoloris, courbaturés, j’avais du mal à marcher, alors j’ai fait demi-tour.
Ça allait un peu mieux ce soir, ce lundi, alors je suis allé dans le square au platane. J’ai fait quelques exercices de base, puis les treize postures. Cet enchaînement demande trop de place, avec ses quatre cardinales, ses quatre diagonales, pour que je puisse le faire chez moi. Il faudrait une place de l’Étoile, et ça ne rentrerait pas, même en miniature. Et, de toute façon, je ne suis pas un arc de Triomphe…
Ce n’est pas un enchaînement que j’apprécie beaucoup, les treize postures, et je ne sais pas bien pourquoi. Peut-être parce que j’ai l’impression de n’aller nulle part en le faisant, alors que les premier et deuxième duans me donnent le sentiment d’arpenter un chemin, avec un point de départ où ils commencent et un point d’arrivée où ils s’achèvent. Avec les treize postures, et pour filer la métaphore de la place de l’Étoile, c’est un peu comme si on faisait successivement quelques pas dans chaque avenue, puis qu’on revenait en arrière. Et au final, on se retrouve au même endroit… Je ne remets évidemment pas en question les vertus pédagogiques de cet enchaînement, je ne serais de toute façon pas qualifié pour le faire, je dis simplement que je m’y ennuie un peu. Mais il paraît que l’ennui, aussi, a des vertus…
Demain, c’est mardi. Y aura-t-il quelques pratiquants à l’endroit et à l’heure convenus ? Nous verrons demain…7 août 2019 à 18 h 27 min #474RémiMaître des clésMercredi 7 août. Il y a eu de nombreuses averses sur Paris, hier après-midi, et c’est très certainement pour cette raison qu’il y avait très peu de monde dans le parc André Citroën en fin de journée, même s’il ne pleuvait plus à ce moment-là. L’air était agréablement frais et portait les odeurs du jardin que la pluie avait réveillées.
Nous étions deux pour la pratique d’été, pas très nombreux non plus, donc. Nous avons pratiqué une petite heure. D’abord quelques exercices de bases, puis nous avons réalisé les treize postures et deux fois le premier duan. Il y a quelques années, pas très longtemps en arrière, nous pouvions être une bonne dizaine de personnes, pour la pratique d’été, au moins certaines fois. Quelque chose a changé, à l’évidence, qui n’a peut-être rien à voir avec le cours ou l’association d’ailleurs.14 août 2019 à 22 h 03 min #513RémiMaître des clésMercredi 14 août. Personne n’est venu à la pratique d’été ce mardi. Le temps était à la pluie, mais moins que ne l’avait indiqué la météo. Pratiquer aurait donc été possible. J’ai attendu une vingtaine de minutes. Je n’avais pas l’allant pour pratiquer seul, bien que le parc soit très peu fréquenté à ce moment-là et que les pelouses soient visiblement adaptées à la pratique, alors je suis reparti.
Depuis quelque temps, je m’intéresse au troisième duan, ce qui est sans doute logique lorsqu’on connaît à peu près correctement les deux premiers. J’avais commencé à l’apprendre, il y a deux ou trois ans, mais j’avais assez rapidement abandonné, alors que j’étais devenu beaucoup moins assidu aux cours. L’envie d’apprendre le troisième duan avait disparu. Mais je ne suis d’ailleurs pas certain d’avoir jamais eu envie de l’apprendre. Le premier et le deuxième me suffisaient. Mon impression, je le crois assez sûrement, est que l’apprentissage des enchaînements, le temps de l’apprentissage, est moins fructueux que le perfectionnement et la répétition, moins fructueux même que les exercices de base et le travail au sol (même si, pour ma part, le travail au sol est davantage une épreuve qu’un plaisir). Pour le dire autrement, j’ai l’impression que l’essentiel m’échappe, et que, par conséquent, le temps de l’apprentissage d’un nouvel enchaînement, le plus long qui plus est, ne ferait que me tenir éloigné de l’essentiel (dont je n’ai tout de même pas grande idée et qui n’est peut-être qu’une chimère). Cette impression faisait que je n’avais pas envie de me lancer dans cet apprentissage. Et puis, il y a quelques jours, j’ai visionné le DVD du 3ème duan. J’ai eu l’impression qu’il n’était pas inaccessible, que peut-être je pouvais essayer de l’apprendre. Alors je me suis lancé. J’ai commencé. Je ne sais pas où ça me mènera. Je verrai bien. Je le fais d’une manière très différente de la façon dont j’ai abordé l’apprentissage des autres enchaînements. Je me soucie juste de la mémorisation des mouvements. Rien que ça. Je verrai la respiration et le perfectionnement plus tard. Il y a bien sûr quelques mouvements qui m’étaient inconnus jusqu’à présent, qui peuvent alors être autant d’obstacles, mais beaucoup aussi que j’avais déjà vus. J’en suis à la deuxième série de nuages… Tout n’est pas parfait, je m’en rends parfaitement compte. Mais je vais essayer de suivre mon idée, mémoriser rapidement une très grande partie de l’enchaînement, tout l’enchaînement si c’est possible, afin de me consacrer ensuite au perfectionnement. Je ne sais pas si ça me rapprochera de l’essentiel…25 août 2019 à 15 h 12 min #546RémiMaître des clésDimanche 25 aout. Le temps était propice à la pratique en extérieur, mardi soir dernier. Il faisait à peine frais, c’était assez agréable. Il y avait peu de personnes dans le parc, ce soir-là, comme dans les rues parisiennes cette semaine-là, et comme la semaine précédente. Ça devrait bientôt changer…
J’ai commencé à pratiquer seul, puis j’ai été rejoint par Géraldine. Nous avons fait le premier puis le deuxième duan.
J’essaye chaque jour d’effectuer au moins le premier duan. Plutôt le matin, en général. Un matin de cette semaine, alors que je n’avais plus vraiment devant moi les dix minutes nécessaires, mais où je n’avais pas non plus envie de le remettre au soir, j’ai réalisé le premier duan plus rapidement. Nettement plus rapidement, sans doute en moins de cinq minutes. Une rapidité qui serait toute relative pour un regard extérieur, très probablement…
C’est quelque chose que j’avais déjà expérimenté il y a quelque temps, j’en avais d’ailleurs dit quelques mots dans un message. J’avais alors été particulièrement étonné, et très agréablement surpris, par l’articulation de la lenteur et de la rapidité, et j’avais eu l’impression tangible qu’elles cohabitaient au lieu de s’annuler l’une l’autre. Lenteur de la rapidité, rapidité de la lenteur…
En effectuant plus vite le premier duan, cette semaine, je n’ai pas cherché à caler ma respiration sur les mouvements, je l’ai laissé se faire normalement. Je me suis entièrement concentré sur la réalisation de l’enchaînement. Et ce qui m’a surpris cette fois-ci, c’est la grande fluidité apportée par la rapidité. Les gestes se sont succédés avec beaucoup de souplesse et de douceur, sans « à-coups » et sans cette impression de « séquences ». En y repensant ensuite, puis en le refaisant le soir même, j’ai eu l’impression que le premier duan n’était plus alors une succession de gestes, mais un seul geste, depuis l’ouverture, jusqu’à la fermeture. L’image qui m’est venue, et que je conserve depuis, est celle de l’eau d’une rivière, qui s’écoule en contournant les obstacles, avec fluidité, souplesse, assurance, en un seul mouvement…
J’ai renouvelé l’expérience plusieurs fois depuis, toujours avec le même plaisir. Je me suis alors demandé s’il ne serait pas envisageable de conserver cette fluidité en reprenant un rythme plus lent. C’est sans doute possible, peut-être souhaitable. J’ai essayé, mais le résultat a été mitigé. J’ai aussi tenté l’expérience avec le deuxième duan, mais le faire en un seul mouvement a été plus ardu, d’autant que le terrain était un brin accidenté, et donc peu favorable à la fluidité. Je recommencerai une prochaine fois pour voir ce qu’il m’est possible de faire.
Et quant au troisième duan, que je tente d’apprendre grâce au DVD, je pense l’avoir mémorisé, au moins en pensées, jusqu’à la troisième série de nuages. En pratique, je me heurte pour l’instant à deux gestes à la redoutable apparente simplicité : « le faisan doré se tient sur une patte », et « séparer les mains ». Pour faire le troisième duan en un seul mouvement, telle l’eau de la rivière…, je crois qu’il me faudra encore beaucoup de patience et d’entraînements… -
AuteurMessages
- Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.