TUISHOU

[Mai]

Mardi 25 février

Le thème de cette séance a été le centre de gravité ou le Dan Tian qui se trouve au centre de l’abdomen sur une ligne passant entre un point situé environ trois travers de doigt sous le nombril et un point au creux lombaire. Le but : faire des mouvements « autour de ce point » tout en conservant son équilibre afin d’avoir une bonne mobilité dans tous les sens. En fait, nous revoyons les mouvements classiques du tuishou sous cet angle. D’abord seuls, ces exercices sont pratiqués ensuite à deux (bien sûr puisque c’est du tuishou !).

Premier exercice :
Un pied devant l’autre. Le partenaire (contre toute attente) se met derrière nous, met ses mains de chaque coté de nos épaules (au niveau des muscles deltoïdes pour ceux qui connaissent ; pour les autres, c’est le muscle que l’on pique quand on se fait vacciner contre la grippe) et tire vers l’arrière. Pour ne pas perdre l’équilibre, nous devons nous asseoir en avançant le genou vers l’avant et arrondir le bas du dos (coucou « han xiong ba bei », les bras vers l’avant ; puis, non content de lui, le partenaire nous pousse vers l’avant et là nous nous asseyons en fléchissant hanches et genoux, toujours bras en avant. Ce n’est pas fini car là, le partenaire va nous pousser vers la droite puis vers la gauche et nous devons fléchir les genoux et trouver un moyen ou un autre de ne pas perdre l’équilibre surtout du coté défavorable, ce qui nous fait un peu déhancher mais c’est prévu. Ensuite, on met tout ça ensemble et cela donne une simili-rotation d’un coté puis de l’autre (poussée devant, droite arrière gauche etc… puis en sens inverse)

Deuxième exercice :
Toujours un pied en avant. Ah ! Nous voyons enfin la tête de notre partenaire et nous faisons les mêmes exercices à deux avec poussée des deux mains sous les clavicules, aux hanches. On rajoute poussée d’une main sous la clavicule droite puis gauche et ce que l’on a vu pour la première fois poussée sur le deltoïde à droite puis à gauche. Tout ça, chacun à notre tour et avec changement de pied bien sûr.

Troisième exercice :
Identique sauf qu’après avoir absorbé la poussée du partenaire, seulement alors, nous allons restituer d’une façon ou d’une autre pour le déséquilibrer. C’est le travail des bras avec l’intention. Quelques exemples :
– Poussée des deux mains sous les clavicules : nous absorbons (c’est-à-dire que nous disparaissons !), les mains se placent sous les coudes du partenaire et soit nous le repoussons vers l’avant en restituant l’énergie qu’il a mise à nous pousser, soit nous le dévions vers la droite ou la gauche. Il faut « sentir » où est sa faiblesse. Ceci étant dit, il y a des partenaires comme Jean-Luc qui sont indéracinable !
– Poussée des deux mains aux hanches : le partenaire et nous, nous nous asseyons, nos bras de part et d’autre du partenaire et nous le poussons soit à droite soit à gauche
– Pour les poussées d’une main sous la clavicule : poussée à droite, notre main gauche va prendre le poignet du partenaire et la main droite le pousser au niveau de la poitrine ; pour le coté défavorable, il suffit de reculer la jambe avant et cela entraîne le partenaire.
– Poussée au niveau des deltoïdes : là, c’est un peu compliqué à décrire car nous essayons de nous dégager de la poussée droite avec la main gauche en récupérant notre équilibre en tournant notre bassin vers la gauche… Heu ! Heu ! En fait, nous faisons ce que nous pouvons car ce n’est vraiment pas fluide. La prochaine fois, ce sera mieux.

[Mai]

Mardi 3 mars

Cette séance, Sabine revient de nouveau sur le centrage, le Dan Tian et nous refaisons les exercices (pieds parallèles) :
– D’abord seul avec les mouvements avant, arrière et latéraux
– Puis avec un partenaire qui avec ses mains de part et d’autre de nos épaules exerce une légère pression dans les quatre directions, dans un sens et dans l’autre.
– La nouveauté : l’exercice à trois : celui de derrière exerce les mouvements sur les épaules de celui du milieu qui les transmet aux épaules de celui de devant. Cela demande une écoute importante de celui du milieu mais c’est assez ludique et comme dit Sabine, assez beau à voir. Ça fait un peu « grand huit » au ralenti !
– Puis nous faisons l’exercice face à face. Çà fait un peu « culbuto » !

Ce nouvel exercice (pour certains d’entre nous) utilise les mouvements précédents et fait intervenir en particulier la rotation des hanches : pied droit devant, nous présentons notre épaule et bras droit au partenaire en nous mettant légèrement de ¾. Celui-ci pose sa main droite au niveau du coude et sa main gauche au dessus, un peu plus haut (comme un AN) et il pousse en direction de notre jambe arrière gauche. Nous absorbons avec notre jambe arrière gauche en tournant notre hanche vers la gauche et en s’asseyant puis nous repivotons sur cette hanche vers la droite en levant l’avant bras pour attraper le coude droit du partenaire avec notre main droite. Puis notre main gauche en « gueule du tigre » prend la relève de la main droite (en prenant le bras juste au dessus de notre main droite) puis c’est au tour de la main droite qui prend la relève de la main gauche au niveau du coude qui elle (la gauche), va se placer un peu plus haut (comme un AN) et là nous poussons et le partenaire refait la même chose. Donc c’est chacun notre tour. Tout le monde a bien compris ? Pour les débutants, l’exercice se fait en s’arrêtant l’étape par étape.

Pour terminer, nous nous mettons face à face, un pied devant l’autre, les bras en PENG et nous avançons lentement et le partenaire recule comme dans le mouvement « le singe bat en retraite ». Et ensuite, c’est nous qui faisons le singe et battons en retraite. Cela demande une bonne écoute de l’autre, et de s’ajuster à ses pas pour n’être ni trop loin ni trop prêt. Je suis la plus petite (avec Véronique) et j’étais avec le plus grand !

Et Sabine dit que cela fait déjà une heure ! Le temps passe trop vite !

[Mai]

Compte-rendu du cours de Tui Shou de Sabine du mardi 10 mars 2020 par Véronique

1)Travail du PENG-LU-AN-JI : Peng répond à An et Lu répond à Ji
Je commence en Peng ; mon « adversaire » est donc en An et inversement.
Je suis en Lu ; mon vis-à-vis est donc en Ji et inversement.

Il est intéressant de compter, pendant l’exercice, chaque étape en 3 PARTIES : Peng-Peng-Peng, Lu-Lu-Lu ,An-An-An, Ji-Ji-Ji.
Cela permet de ne pas raccourcir une des étapes et de bien travailler et être concentré sur chacune tour à tour.

Je commence en AN (par exemple), mon vis-à-vis est donc en Peng.
Jambes pliées, assis, ma poussée vient de la jambe arrière.

Puis je passe sur la jambe avant en exécutant mon JI .
C’est la paume de ma main qui est posée sur le poignet de mon vis-à-vis qui se tourne vers moi tandis que la paume de ma main posée sur le coude de ce même vis-à-vis reste tournée vers l’avant.
Mes deux paumes se joignent ainsi pour la poussée du Ji.

Je passe au Peng. La paume de la main du bras en Peng est tournée vers moi .
Sur la poussée An de mon vis-à-vis, je descends sur ma jambe arrière, donc depuis la position debout, je « m’assois » sur ma jambe arrière.

Toujours assis sur ma jambe arrière, j’exécute le LU en faisant une rotation du bassin pendant le Ji de mon vis-à-vis.
En position défavorable de rotation (=rotation côté jambe avant), je monte le bras sans lever le coude (on n’est pas au pub), ce qui donne l’amplitude que ne donne pas la rotation plus limitée de ce côté et permet de mieux conserver l’axe du corps et donc, la stabilité.
La rotation doit, de toutes façons, être modérée. On doit rester quasiment face à son adversaire.

Et la séquence reprend 10,20,100 fois ou plus….
Elle peut se faire à un rythme très soutenu mais, là, il faut avoir pratiqué le Peng-Lu-An-Ji « décortiqué » au moins 10 000 fois.

2)Pratique du Peng-Lu-An-Ji en MOUVEMENT : on avance sur le AN et on recule sur le LU.

3)Travail IMMOBILE et EN MOUVEMENT du Li Yuen Tui Shou :
Li=vertical
Yuen=cercle
Donc Tui Shou de cercles verticaux (voir commentaires des cours de Tui Shou antérieurs).

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