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MaiParticipant
Jeudi 10 octobre
Je prend le relais de Rémi pour ce cours avec les corrections de Véronique que je remercie beaucoup. Par ailleurs, elle nous informe que le 10 octobre, c’était la grande fête, la fête nationale, à Taïwan : célébration de la proclamation de la République par Sun Yat-Sen.Sabine nous fait travaillé les fondamentaux à savoir déjà la position du cavalier : la paume de main au niveau du sacrum, les doigts vers le bas et le majeur en direction du coccyx pour aider à « arrondir » le bas du dos tandis que la poitrine est détendue et légèrement en retrait sans oublier la flexion des hanches , le tout en étant « droit ».
Rapidement nous faisons cet exercice à deux : c’est le partenaire qui met ses mains au niveau du sacrum et au niveau des omoplates. Le but : appuyer légèrement avec la main du bas ce qui permet d’arrondir le dos mais ne pas appuyer sur la main du haut.
Et c’est environ à ce moment là que Sabine lance sa «formule magique» que personne ne connait (sauf les anciens en tout cas plus anciens que nous) et que nous devrions tous connaitre!!! A savoir « atchoum papy ». Non en vrai chinois « han xiong ba bei » sans les accents phonétiques, et qui veut dire en vrai français : « rentrer la poitrine et étirer le dos ». Et nous allons appliquer cette formule durant tout le cours :
– exercice à trois : pieds parallèles, l’une ou l’un pousse son vis-à-vis (en se redressant) avec une main au niveau de la poitrine en tendant les jambes; celle ou celui qui reçoit absorbe en descendant, les genoux avance, le bas du dos s’arrondit et la poitrine se creuse un peu plus sans tension surtout. Enfin, c’est ce qu’il faudrait. Mais, c’est là où intervient la 3ème personne qui veille au grain en vérifiant si la position est bonne.
– Exercice tout seul en exécutant le mouvement un pied devant en alternance et en pensant à baisser le menton pour bien conscientiser le mouvement ; juste ce qu’il faut pour avoir le regard dirigé vers son partenaire (imaginaire cette fois-ci).
– Puis application à la forme : le premier mouvement du début du 2ème ou du 3ème duan : «Enfourcher le Tigre et gravir la montagne». Cela fait travailler les deux cotés : le poids du corps se déplace sur une jambe qui fléchit (tout dépend où on veut aller, à droite ou à gauche), le talon de l’autre pied se lève, les bras se soulèvent vers le même coté ensemble (coté jambe ancrée), le bassin tourne de l’autre coté légèrement avant que les bras ne décrivent un arc de cercle en suivant la direction du bassin ; le pied avant fait un demi-pas en cardinal (on pose d’abord le talon) et on tend la jambe arrière en basculant le pied sur la pointe tout en poussant avec le bras avant. Visualisation pas évidente quand on ne connait pas le mouvement ! Enfin je continue car c’est là qu’intervient la «formule magique» : après avoir poussé on redescend sur sa jambe arrière en position semi-assise (et en levant la pointe du pied antérieur) arrondissant le dos et creusant un peu la poitrine en descendant : c’est « han xiong ba bei » ! puis on continue…
Quand on y regarde bien, ce mouvement se retrouve très souvent dans les duans. Sabine nous a donné là une clé (parmi d’autres) qui en tout cas pour moi permet de mieux comprendre l’absorption dans une position pas facile : j’ai tôt fait d’aller trop en arrière et au tuishu cela signe la fin de la partie car bien sûr le partenaire en profite pour me déstabiliser!
Deuxième partie du cours : nous nous lançons dans le 3ème duan jusqu’à avant la dame de jade. Puis avec Helga, nous faisons l’application de « Séparer la crinière du cheval sauvage ». Ces mouvements peuvent bien malmener l’adversaire mais là c’est un partenaire, en l’occurrence Rémi, alors il faut y aller doucement !MaiParticipantMardi 8 octobre
Cette séance a été consacrée aux déplacements à deux avec pour les bras plusieurs exercices de base :
Au début, ma coordination laissait un peu à désirer mais ça allait quand même avec la répétition et mes valeureux partenaires. Nous avons enchaîné le pang puis le pang et le lu puis « la fermeture apparente » ou du moins c’est ce qui ressemble le plus ; et pour finir le pang lu an ji. Et là, mes jambes et mes bras, tout s’est mélangé !!! Heureusement, la séance s’est terminée par un exercice plus facile !
Pourtant, en position statique : tout se déroulait globalement bien pour les bras. Il en était de même pour les déplacements seuls que nous avions d’ailleurs déjà travaillés en cours :
– déplacement vers l’avant : en tournant légèrement le bassin d’un coté puis de l’autre et le pied qui avance passe à chaque fois à coté de l’autre.
– pour le déplacement arrière, c’est reculer devant le singe. Là encore, le bassin tourne un peu et le pied qui recule passe à coté de l’autre puis le pied avant se remet droit.
C’est là que je me suis aperçue que réaliser les exercices en déplacement est beaucoup plus difficile que ce que j’imaginai même si je connais et les bras et les jambes, même si dans la forme ça ne marche pas si mal. Mais qu’est-ce que connaître? Et qu’est-ce qui connait? L’esprit? Le corps? Belle découverte et nouveau défi !
N.B. Je ne me suis pas étendue sur la description des exercices car la séance a été très riche et je suis loin d’avoir tout retenu.MaiParticipantMardi 1er octobre
Comme me l’a fait très justement remarqué mon camarade d’ATT ce que j’ai écrit précédemment reste très descriptif et pour le dire autrement, pas très forum ! Aussi, fort de cette remarque que j’ai trouvé très pertinente, je vais essayer de mettre un peu de vie pour ne pas dire de vécu dans mes écrits. D’abord, pourquoi je me suis proposée comme rapporteur de la partie tuishou du cours. Comme l’a fait remarquée Sabine dans l’un de ses écrits ou interview, tous les pratiquants ne sont pas attirés par cet aspect du tai chi. Nous avons tous une idée de ce que l’on a envie de pratiquer ou pas en fonction de la façon dont on imagine le tai chi pour soi. Initialement, ma vision des choses n’était pas celle du tuishou mais celle des parcs où se retrouvent les personnes : seules et ensemble en même temps. L’aspect martial oui mais seul ! Mais je suis curieuse et le jour où Sabine nous a proposé le tuishou en première partie de cours, je me suis dis pourquoi pas, je verrai bien. Et bien c’est tout vu !!! Plus le temps passe, plus je trouve cela passionnant, tout à fait complémentaire à la forme et aux applications et apportant un « éclairage différent ». Cela permet de tout travailler : pour soi l’enracinement, l’équilibre, la souplesse, l’absorption, la restitution, les déplacements… et surtout avec l’autre : l’harmonie dans les mouvements, les déplacements, la juste distance… On apprend à écouter l’autre, comment il va réagir pour nous adapter. Et l’autre, c’est tous ceux qui sont présents puisqu’on change de partenaire tout le temps. Ce n’est pas la routine ! Tout cela dans une ambiance de confiance et de bienveillance. Et la cerise sur le gâteau, bien qu’au début je n’étais pas très chaude, le tuishou libre. Et là, tous les coups ne sont pas permis et nous prenons un réel plaisir à essayer de déstabiliser le partenaire normalement sans utiliser la force. Et là ce n’est pas gagné !
Donc, mardi 1er octobre Sabine nous a fait travailler les changements d’appui :
– Le premier exercice d’abord seul que nous connaissons bien : pieds parallèles, lancement des bras en alternance devant soi comme si on lançait une corde avec passage d’une jambe à l’autre (bras droit, jambe gauche ; bras gauche jambe droite) puis à deux, l’autre mettant son bras en avant, nos mains venant alternativement frapper celle du partenaire. Pour travailler l’intention.
– Ensuite viennent les exercices à deux qui reprennent ces changements d’appui : pieds parallèles, le partenaire pousse l’épaule droite. L’autre absorbe en passant l’appui sur sa jambe droite en tournant un peu le bassin et en déviant le bras droit du partenaire avec sa main gauche puis sa main droite passe sous le coude droit du partenaire et il repasse l’appui sur sa jambe gauche en entraînant le bras droit du partenaire vers la droite. Description fastidieuse mais exercice sympa que nous faisons en alternance à droite, à gauche puis chacun notre tour puis de plus en plus rapidement tout en essayant bien sûr d’être relâché ! Dans la rapidité, le mouvement n’est qu’ébauché.
– L’exercice suivant est la poussée au niveau de l’omoplate qui oblige à descendre en se tournant : la poussée de l’omoplate droite entraîne la descente en se tournant vers la gauche, exercice réalisé en alternance. Ce qui n’est pas facile : l’enracinement pour ne pas être déséquilibré.
– Nous enchaînons avec les cinq poussées (que je ne décrirai pas aujourd’hui) : épaule droite puis gauche, les deux épaules, les deux hanches et l’épaule en appuyant en descendant et remontant puis finissons par la poussée des épaules avec déplacement de la jambe vers l’arrière pour absorber et restituer en poussant sur cette jambe arrière. -
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